Coordonnateur - Coordonnatrice des bénévoles
Le coordonnateur ou la coordonatrice des bénévoles organise, coordonne et développe les services aux bénévoles. Il ou elle coordonne les offres de service du personnel bénévole, les demandes des bénéficiaires et les différents projets de l'organisme.
Profil rattaché
Plus d'une corde à son arc
Découvrir les métiers- Principales tâches
- Formations et conditions d’accès
- Où puis-je travailler?
- Ressources utiles
Principales tâches
Accueillir, évaluer, orienter et intégrer les nouveaux bénévoles selon leurs capacités et leurs disponibilités.
Offrir support et écoute aux bénévoles, susciter leur motivation et leur participation.
Analyser les besoins des bénévoles en terme de formation, évaluer les ressources disponibles, préparer un calendrier de formations et s'assurer de sa réalisation.
Actualiser les services offerts aux bénévoles.
Préparer et animer les réunions de service des bénévoles ainsi que les activités de reconnaissance leur étant destinées.
Assurer la mise à jour des dossiers des bénévoles, des bénéficiaires et autres dossiers pertinents.
Recevoir, analyser et évaluer les demandes de service des organismes communautaires.
Définir les attentes de l'organisme et établir une entente de service.
Superviser le travail des bénévoles auprès des autres organismes.
Créer des comités de bénévoles.
Effectuer des évaluations et rédiger divers rapports en lien avec les activités de son service.
Déterminer ses besoins en formation et assister aux formations autorisées par la direction générale.
Participer aux activités et à la vie associative de l'organisme et faire la promotion de ses activités et de sa mission.
Représenter l'organisme auprès de la population, des collaborateurs et des partenaires du milieu.
Contribuer aux processus de planification et de reddition de compte de l'organisme.
Accomplir d'autres tâches liées à sa fonction.
Formations et conditions d’accès
Un diplôme d'études collégiales (DEC) ou l'équivalent dans un domaine pertinent est exigé.
De l'expérience de travail dans le domaine communautaire est normalement exigée.
Avoir une bonne maîtrise du français parlé et écrit, la maîtrise de l'anglais peut être exigée.
Où puis-je travailler?
Les coordonnateurs et les coordonnatrices des bénévoles travillent dans les organismes communautaires qui accueillent des bénévoles.
Entrevue avec des pros
Tommy Saravo
Coordonnateur des services - Association multiethnique pour l'intégration des personnes handicapées (AMEIPH)

Dans quelle organisation travaillez-vous?
Je travaille pour la coopérative Le Milieu, situé dans l'arrondissement Ville-Marie. C'est un atelier qui offre du matériel d'art, de couture et de tricot en libre accès pour les personnes qui n'ont pas les moyens de se l'offrir. Nous fonctionnons à travers des dons de particuliers, ainsi lorsque les gens souhaitent utiliser le matériel, c'est à contribution volontaire. Le Milieu fait office de lieu de rencontre et d'échanges dans le quartier, un endroit où chacun et chacune peut parler de son quotidien, de ses états d'âmes, de sa vie sans la présence d'instances administratives, sociales ou bureaucratiques. C'est un safe-space, un peu magique et chaleureux à la fois.
Parlez-nous de votre métier...
En tant que coordonnateur de bénévoles, je m'occupe principalement de faire les horaires des bénévoles, de faire le suivi entre les différents projets du Milieu et surtout de m'assurer de la bonne communication des informations entre tous les bénévoles. Lorsque je suis sur place, je passe aussi beaucoup de temps à faire le suivi avec les personnes qui fréquentent Le Milieu sur comment ils vont et ce qu'ils ont fait dans les derniers jours. Je leur offre mon écoute et ma patience, en même temps que de leur servir un café ou un thé.
Les bénévoles s'occupent d'ailleurs de faire le café, de servir à manger, de s'assurer de la propreté des lieux, servent le matériel et donnent beaucoup d'amour aux clients et clientes. Notre but est vraiment que tout le monde se sente accueilli ici, c'est un réel espace de partage où sont mis de l'avant la confiance en soi et le lien de communauté qui nous unit tous.
Quel est votre parcours?
J'ai toujours été intéressé par le milieu de l'économie sociale. Dans ma vie personnelle, j'ai vécu une période de consommation forte, et depuis maintenant quatre (4) ans que je suis sobre, j'ai trouvé qu'il m'était difficile de me remettre en mouvement. Ce milieu m'a permis de me relever et de me remettre doucement dans le rythme de la vie quotidienne. Depuis maintenant deux (2) ans, je poursuis des études de sociologie à l'Université du Québec à Montréal (UQAM) où je m'intéresse spécifiquement à tout ce qui traite de la toxicomanie. Ça me tient vraiment à cœur de m'investir dans ce domaine ! Depuis un peu plus d'un (1) an je fréquente Le Milieu, d'abord en tant que bénévole et depuis peu en tant qu'employé.
Qu'est-ce qui vous motive à travailler en ÉSAC?
Ça c'est vraiment une bonne question par exemple ! J'aime avoir une certaine compréhension du monde dans lequel j'évolue, de l'état du monde. Je suis très sensible à la condition humaine et j'aime m'impliquer. Le milieu de l'économie sociale et de l'action communautaire m'a beaucoup apporté lorsque j'en avais besoin, ça m'a donné un but alors ça me tente de redonner à la communauté ! C'est aussi un chouette moyen de développer un réseau, aussi bien de connaissances, d'amies et d'amis ou de collègues.
Quelles sont les compétences et habiletés nécessaires?
Selon moi, pour occuper un poste dans le communautaire ou dans l'économie sociale de manière générale, il faut avoir des habiletés sociales. Faire preuve d'écoute et avoir une volonté d'aider l'autre sont fondamentales. Il n'y a pas de jugements dans ce milieu, alors être ouvert d'esprit c'est important !

Tommy Saravo
Coordonnateur des services - Association multiethnique pour l'intégration des personnes handicapées (AMEIPH)
Dans quelle organisation travaillez-vous?
Je suis coordonnateur des services pour l'association multiethnique pour l'intégration des personnes handicapées (AMEIPH).
Parlez-nous de votre métier...
Propos tirés de l'entrevue faite par L'Étape et diffusée sur la page Facebook de l'organisme.
Une réussite au niveau du travail ? Bien, il y en a eu plusieurs, que ce soit une émission de radio que j’avais mise sur pied pour un organisme qui vient en aide à des personnes en situation de handicap dans le cadre d’une formation en éducation populaire. Aussi, dans différents services ou dans la gestion des bénévoles… pour moi ça a toujours bien été, parce que quand tu travailles dans un milieu communautaire tu donnes de l’empowerment à des gens qui sont dans des situations de vulnérabilité et qui vivent des choses pas faciles. Moi, c’est ce que je trouve enrichissant de ce travail.
Quel est votre parcours?
Propos tirés de l'entrevue faite par L'Étape et diffusée sur la page Facebook de l'organisme.
Depuis les 19 dernières années, je travaille en milieu communautaire, donc j’ai travaillé à différents endroits. Je pense que dans tous les emplois que j’ai occupé je n’ai pas eu de grands obstacles ou de grandes limitations. À titre de coordonnateur des activités ou coordonnateur des bénévoles, quand il y avait des activités à organiser, au niveau de la logistique, des fois c’est sûr qu’il a fallu que je me limite ou que je fasse attention physiquement, en tout cas, plus attention, mais je ne pense pas que ça été un obstacle. J’ai été quasiment 2 ans en recherche d’emploi, ça a été un petit peu plus difficile, mais je pense que ce n’était pas relié vraiment à mon handicap, je pense que c’était peut-être juste au niveau du marché de l’emploi.
Initialement c'est la mission de l'association qui m'a intéressé donc la dualité handicap et immigration. J'aimais le défi qui se rattachait à cette problématique. Je suis quelqu'un qui est stimulé par le défi et j'ai besoin d'être dans un emploi qui me stimule intellectuellement et je retrouve c'est deux éléments dans la fonction que j'occupe à l'AMEIPH que ce soit dans la bonification des services qui sont déjà en place ou dans la mise en place de nouveaux services qui répondent à des besoins émergents. J'aime penser, monter et mettre en pratique de nouveaux projets, des actions etc.
Qu'est-ce qui vous motive à travailler en ÉSAC?
Pour moi un emploi doit avoir une signification sociale, je ne pourrais pas travailler dans un job purement lucratif où je n'aurais pas l'impression de redonner à la communauté. Je viens d'une famille d'enseignants, de travailleurs sociaux alors je crois que de contribuer à sa communauté et d'outiller des populations qui vivent dans des situations de vulnérabilités et de précarité fait en sorte que le soir lorsqu'on revient au domicile, on n'a pas l'impression d'avoir travaillé en vain. Et de pouvoir percevoir l'impact qu'on porte chez certains membres qui partent de loin est hautement gratifiant et stimulants...et comme on dit en anglais ça te donne ce sens de contribuer à un higher purpose.
Dans quelle organisation travaillez-vous?
Je suis actuellement directrice générale du Réseau de l'action bénévole du Québec (RABQ) qui est un organisme faisant de la recherche et de la concertation des acteurs et actrices en action bénévole. Auparavant, j'étais coordonnatrice de bénévoles, puis directrice d’un service provincial de ressources bénévoles où j’offrais des formations concernant la gestion de bénévoles.
Parlez-nous de votre métier...
En tant que gestionnaire de bénévoles, avant mon poste actuel au RABQ, mes tâches étaient de recruter et sélectionner les bénévoles ainsi que de les superviser. J'étais aussi en charge de former les bénévoles à propos des tâches à accomplir et de représenter pour l'organisme. J'avais donc un horaire variable et travaillais souvent le soir et la fin de semaine, en fonction de la disponibilités des bénévoles.
Quel est votre parcours?
J'ai obtenu une technique en travail social (TTS) et ai été longtemps bénévole pour l'organisme pour lequel j’ai ensuite travaillé pendant 16 ans avec de devenir directrice générale du RABQ.
Qu'est-ce qui vous motive à travailler en ÉSAC?
Ce qui me motive le plus à travailler en économie sociale et action communautaire est d'avoir le sentiment de changer les choses, de faire partie de quelque chose de plus grand que soi, et d'œuvrer pour l’intérêt commun.
Quelles sont les compétences et habiletés nécessaires?
Pour travailler dans ce domaine il faut apprécier la planification, avoir des qualités communicationnelles en relations interpersonnelles et un sens de la pédagogie afin de garantir la transmission de connaissances. Avoir un sens de l'analyse pour sélectionner les candidats est un atout puisque ce poste est très semblable à la gestion des relations humaines (RH). Enfin, une motivation sans faille afin de se rappeler des motivations derrière le bénévolat.